Dans quel domaine as-tu pu t'investir dans ce contexte?
À travers mon activité à la MEPA, j'ai obtenu un aperçu détaillé du domaine de la traite des êtres humains, et en particulier de l'exploitation dans l'industrie du sexe. À cette époque, j'ai pu suivre étroitement quelques procédures d'enquête importantes menées par des autorités partenaires. J'ai participé plus tard à un groupe de travail de FRONTEX, dans le cadre duquel nous avons rédigé un manuel destiné aux agents de la police des frontières, qui concernait la lutte contre l'exploitation des enfants principalement. En 2009, j'ai passé l'examen professionnel supérieur sur ce sujet. J'ai ensuite suivi une formation post-diplôme à la Haute école de Lucerne dans le domaine de la criminalistique.
As-tu pu mettre en pratique ces nouvelles connaissances?
Lors de l'important afflux de réfugiés enregistré en 2016, j'ai pu apporter mon soutien au domaine spécialisé Migration de l'époque. J'ai vécu plusieurs mois à la frontière sud et aidé à coordonner les groupes de migrants qui arrivaient. Cet engagement a cependant eu des répercussions sur ma santé.
Quelles en ont été les conséquences?
J'ai opté pour une «carrière adaptée» et suis retourné au front en 2017. J'ai ainsi pu prendre la direction de l'équipe de spécialistes de Schaffhouse et travailler avec ce groupe formidable.
Quels étaient les aspects particuliers de ton travail? En quoi celui-ci était-il captivant?
Je suis reconnaissant envers mon employeur, l'OFDF, lorsque je regarde en arrière. Mes supérieurs hiérarchiques m'ont permis de faire beaucoup de choses et ont toujours cru en mes capacités. J'ai exercé ma profession à une époque où beaucoup de choses qui coulent de source aujourd'hui étaient encore en construction. J'ai pu travailler de manière autonome et prendre moi-même de nombreuses décisions. Nous avons également bénéficié d'une grande autonomie en tant que groupe de service. Cela marque. Jusqu'au dernier moment, j'ai aimé travailler dans ce groupe qui fonctionnait très bien. C'est un plaisir d'être le chef de telles personnes.
En 1477, Charles le Téméraire a fait broder l'exclamation «Je lay emprins!» sur son étendard. Comment as-tu réussi à te motiver face aux tâches difficiles?
J'applique la devise de la Garde: «Courage et fidélité». Je suis du genre à me battre, parfois comme un taureau qui fonce tête baissée. Le bagage acquis à la Garde m'a toujours aidé pour ce qui est de la discipline et de la persévérance. Je peux en outre compter sur ma fantastique famille, qui m'a toujours soutenu, même lors de longues absences et de projets stressants. Je veux lui rendre la pareille à présent.